Rien n’est plus puissant qu’une idée dont l’heure est venue, écrivait Victor Hugo.
La déclaration récente de la première ministre en illustre la thèse : « un pas en avant vers la déconjugalisation de l’Allocation Adulte Handicapé (AAH) ».
Durant 90 minutes, Elisabeth BORNE a développé sa feuille de route.
Après plusieurs mois de débats démocratiques intenses, nous nous réjouissons que chacun soit à son poste, pour affronter une période riche en périls donc en opportunités.
Les personnes handicapées n’ont pas été oubliées.
La perspective d’une déconjugalisation de l’AAH se profile à brève échéance.
Vivre d’allocations n’est pas une fin en soi et tout doit être mis en œuvre pour permettre aux personnes handicapées souhaitant occuper un emploi… de pouvoir le faire.
Néanmoins, c’est l’orgueil de la France de ne pas abandonner les plus vulnérables de ses enfants : le socle des droits sociaux, s’il doit évoluer en fonction du contexte économique, fait pleinement partie de notre modèle universel.
Avec la déconjugalisation, l’allocation adulte handicapé ne serait plus calculée selon le principe de conjugalité, mais sur les revenus de la personne concernée, et seulement sur ses revenus. Les revenus du conjoint ne seraient plus pris en compte.
L’individualisation de l’AAH permettra de mieux solvabiliser des personnes handicapées qui peinent à prendre leur envol et subissent actuellement une autre forme de dépendance : la dépendance matérielle.
Nos résidences MOBICAP pourront ainsi accueillir plus facilement ces locataires et être l’écrin de leur projet de vie autonome. Réjouissons-nous de cette avancée !
Hamou Bouakkaz