La loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes en situation de handicap, prévoit une meilleure accessibilité aux lieux publics et au logement. C’est dans ce cadre qu’ont été pensé les habitats inclusifs.
Se loger pour gagner son autonomie
L’accès au logement, c’est un droit universel. Selon l’Insee, plus d’un million de personnes rencontreraient des difficultés à accéder à un logement. C’est le cas pour les personnes à mobilités réduites (PMR).
Trouver un logement adapté est bien souvent un deuxième handicap pour ces personnes en recherche d’autonomie. Bien sûr, il y a les foyers pour les travailleurs en ESAT ou les EHPAD. Sur place, ils trouvent notamment, le personnel nécessaire pour répondre à leurs besoins, à leurs attentes… Cependant, ils n’ont pas accès à cette liberté qu’aspire toute personne désirant prendre un logement. Les foyers sont synonymes de collectivités. Les PMR n’ont pas la possibilité de se retrouver au sein d’un logement qui leur est propre. Ils n’ont pas le confort d’un espace personnel.
L’habitat inclusif est une alternative appréciable. Il permet d’allier autonomie et aide à la mobilité. Ce type d’habitat pour PMR est associé à un projet de vie individuel. Les résidents bénéficient de l’aide des travailleurs sociaux pour accéder aux même droits universels. À leurs demandes, les personnes en situation de handicap peuvent construire avec leurs référents éducatifs, des projets adaptés à leurs niveaux de difficultés.
Dans certaines résidences, les personnes à mobilité réduite bénéficient également des espaces communs où ils peuvent retrouver leurs congénères et partager des moments de convivialité lorsqu’ils le désirent.
Pour les personnes âgées, ces logements représentent bien plus qu’un hébergement en EHPAD. L’assistance médicalisée se déplace chez eux. Ils n’ont plus à vivre dans une atmosphère hospitalière, souvent très angoissante.
Une infrastructure adaptée pour l’indépendance.
L’indépendance et le bien-être sont intimement liés. Il est important pour les PMR de se sentir bien chez eux. Ainsi, les logements spécialisés sont conçus pour accueillir des personnes en fauteuils roulants, des déficients visuels, auditifs, ou encore des seniors éprouvant des difficultés à se déplacer. Les espaces sont plus grands. Le mobilier est pensé pour rester accessible à tous. Bien que ces personnes bénéficient d’un accompagnement personnalisé, pouvoir effectuer les gestes du quotidien seul est fondamental.
Les avancées technologiques ont permis aux habitats PMR d’évoluer.
La domotique (concept regroupant l’ensemble des emplois technologiques au service de l’autonomie du domicile) a contribué à cette évolution. Ainsi, les résidents bénéficient des mêmes avantages que les usagers d’un smartphone. Sans application, avec une simple télécommande comprise dans le logement, ils peuvent commander à distance la fermeture des portes, des volets, la mise en route des appareils ménagers. Un signal lumineux indique aux personnes souffrant de surdité, qu’une personne est à la porte ou qu’un appel en visio est en cours. Certains appareils fonctionnent grâce à la reconnaissance vocale. Cela assure au PMR beaucoup plus de sécurité.
Depuis une décennie, les logements adaptés n’ont pas cessé d’évoluer. Ils répondent aux besoins grandissants d’une population fragilisées par une société avançant beaucoup plus vite qu’eux. Ils renforcent un sentiment de bien-être, un sentiment de liberté. Ils redonnent une force à ceux qui continuent de se battre pour gagner leur indépendance.